Restons maître de notre appareil photographique

Des milliers d’ouvrages expliquent la partie théorique de la photo. Il n’est pas indispensable de la connaître pour faire de bonnes photos. Pourtant… un rappel des principes physiques de la photo peut-être utile pour comprendre et améliorer sa technique. Une image n’est pas le reflet de la réalité. Votre cadrage, vos réglages confèrent à vos photos le statut d’une interprétation du réel. Alors autant approprier artistiquement ce que nous voyons par la maîtrise de l’outil de prises de vues.

LA PHOTO et les réglages
Les paramétrages automatiques de tous les appareils photographiques du marché, quel que soit le format et le niveau de perfectionnement, nous déchargent des contraintes de réglages et nous permettent de nous concentrer sur le cadrage et le respect du sujet photographié. Mais aucun appareil ne pourra jamais savoir à notre place l'image que nous voulons réellement obtenir.

Cas de figure N°1 : Je regarde, je déclenche, je sélectionnerai parmi toutes les photos celles qui me plaisent. Vous laissez faire votre appareil, il va gérer totalement la technique pour réussir au mieux le cadre que vous avez choisi et le réglage statistiquement le meilleur. Dans ce cas, vous n’avez guère besoin d’ éclairages techniques. Mais c’est un peu dommage de ne pas pouvoir être maître d’une machine.

Cas de figure N°2 : Je regarde, j’interprète le réel, j’imagine le résultat, je règle et je déclenche … Je sélectionnerai ensuite. Penchez-vous alors sur les réglages incontournables qui vous permettront de réussir la photo que vous avez imaginée…

 Une règle primordiale : Que ce soit avec une pellicule « dinosaurienne » ou avec un capteur électronique, tous les appareils de prise de vue ont besoin d’une quantité de lumière très précise pour que la photo soit bien exposée. Pour cela, depuis l’apparition des premiers appareils de prise de vue, il faut que les réglages incontournables s’appliquent, que ce soit manuellement ou programmés.

A. Le couple diaphragme / vitesse :

1. Le diaphragme. C’est un trou qui peut s’agrandir ou diminuer. Plus il se ferme, moins la lumière passera au travers de cet orifice (pour l’œil, éviter l’éblouissement ou, pour la photo, la surexposition). Le diamètre de l’obturateur est matérialisé par des chiffres allant du plus faible au plus élevé : f.2.8, f.3.5, f.4, f.5.6, f.8, f.11, f.16, f.22, …

Problème : plus le diaphragme est ouvert moins l’optique est tolérante et plus la mise au point devra être précise. (Pour l’œil c’est identique, notre vision est beaucoup plus nette en pleine lumière).

a. Le sujet est net, le fond est flou. Le modèle est bien mis en évidence, le fond n’est là que pour apporter le minimum de renseignements environnementaux.

Conditions de prise de vue : Diaphragme ouvert f.4, Vitesse rapide 1/2500ème

Plus le diaphragme s’ouvre vers les petits chiffres, plus la vitesse d’obturation augmente
Problème : les risques de bougé seront minimisés mais la profondeur de champ diminue, la mise au point sera exigeante.

b. Le sujet est net, le fond est net. Le sujet est bien visible, il remplit le cadre mais l’œil va aussi vers le décor,  ce qui peut causer un manque d’efficacité.

Conditions de prise de vue : Diaphragme fermé f.22 Vitesse lente 1/60ème

Plus le diaphragme est fermé : f.4, f.5.6, f.8, f.11, f.16, f. 22…- plus la mise au point sera nette, en avant du sujet et en arrière (profondeur de champ élevée).
Problème : si le diaphragme se ferme , la vitesse sera plus lente et les risques de bougé seront plus importants.

2. La vitesse de l’obturateur - un rideau qui s’ouvre et se ferme. (Pour notre œil ou pour une caméra, la vitesse est fixe).

La vitesse est matérialisée par des portions de seconde. Plus le chiffre est élevé, plus la vitesse est rapide et moins l’obturateur laissera passer de lumière (de la seconde à plus de 1/3000ème de seconde selon les appareils). Pensez alors que le diaphragme se règlera en conséquence.
Problème : Plus le rideau reste ouvert, plus la quantité de lumière qui ira frapper le capteur sera importante mais alors les risques d’obtenir des flous de bougé augmenteront.

Plus la vitesse est rapide, moins le risque de bougé existe.

Vitesse 1/2500ème    image nette

Vitesse 1/20ème l’appareil a bougé : image floue

  
3. L’incontournable couple Diaphragme / Vitesse :

Essayons de faire simple et prenons un exemple : pour une recette de gâteau, vous avez besoin de 100g de sucre. Pour le peser, vous utiliserez un verseur soit à trou étroit et il vous faudra alors du temps pour atteindre le poids précis, soit vous agrandissez le trou du verseur et la quantité nécessaire sera plus vite atteinte. Pour la balance le résultat sera le même, la quantité de sucre sera respectée. Pour que le capteur de l’appareil photo reçoive la stricte quantité de lumière nécessaire, soit le diaphragme s’ouvrira et la vitesse devra être rapide, soit le diaphragme se fermera et la vitesse diminuera. Depuis que la photo a été inventée, il faut vivre avec ce couple et ses contraintes.

B. LES ISO  : c’est la sensibilité de la pellicule et, maintenant, du capteur qui se matérialise par des chiffres qui doublent à chaque niveau de sensibilité (100, 200, 400…).

1. Plus les ISO sont élevés , plus le capteur est sensible à la lumière mais avec un manque de définition de plus en plus visible, donnant des images plus pixellisées, avec plus de « grain ». En augmentant la sensibilité, on permet à l’appareil d’utiliser des diaphragmes de plus en plus petits et des vitesses de plus en plus élevées, ce qui rend des services indéniables avec des sujets en faible lumière ou en mouvement.

2. Plus les ISO seront faibles , plus le capteur sera précis et la définition élevée permettant des agrandissements de plus en plus importants.
Problème : en diminuant la sensibilité, l’image sera de meilleure qualité mais les vitesses seront plus lentes (risques de bougé) et les diaphragmes plus ouverts (mise au point réclamant une plus grande précision).

C. Le zoom : L’objectif photographique est le système optique qui sélectionne le cadre de l’image que vous voulez mémoriser. Le temps des objectifs à focale fixe est révolu et la bague miracle qui permet de passer progressivement d’un grand angle à un téléobjectif offre une belle possibilité d’agrandir ou de réduire un cadre, sans avoir à se déplacer. Mais, cette facilité modifie sensiblement les paramètres qui conditionnent la prise de vue.

1. Plus le champ de vision est large, plus la profondeur de champ est élevée, le champ de netteté est important, les reliefs sont bien marqués.

Zoom 24mm (Grand angle)
Conditions de prise de vue : Diaphragme f.22 vitesse 1/2500ème  => Grande profondeur de champ

2. Plus le champ de vision se rétrécit champ de vision, plus la profondeur de champ est réduite, moins la mise au point sera tolérante. Bien que le fond soit flou, les plans sont aplatis, le relief diminue.

Zoom 160mm (Téléobjectif)
Même conditions de prise de vue : Diaphragme f.22 vitesse 1/2500ème  => Faible profondeur de champ

Dans ce cas, il est nécessaire d’effectuer une mise au point précise sur le sujet. Par ailleurs, les risques de bougé croissent avec le rétrécissement du cadre, la vitesse exige d’être de plus en plus élevée, au détriment du diaphragme et de la profondeur de champ.

Problème : Pas mal d'appareils compacts et smartphones annoncent la présence d'un zoom mais celui-ci n'en est pas un, ce n'est pas un zoom optique. Le système recadre dans une photo normale et agrandit ce recadrage ce qui provoque l'apparition d'un grain détestable et d'un manque de définition très dommageable.

Maintenant, mettez le cap sur votre appareil photo et ses réglages. Il n’est pas possible, ici, d’envisager tous les systèmes existants. Il vous faut trouver, dans votre mode d'emploi, le réglage des ISO pour optimiser la sensibilité en fonction de l’éclairage qui vous environne et le réglage des vitesses / diaphragmes en fonction du type de photo que vous avez à faire. Pour vous faciliter la vie, certains constructeurs proposent des raccourcis du type « priorité » : sport, portrait, paysages …

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MAINTENANT, LA PRATIQUE ET LE PILOTAGE DE L’APPAREIL

Ces notions techniques abordées, vous allez pouvoir piloter simplement votre appareil photo pour lui imposer votre choix artistique.

Solution 1 : Vous choisissez un diaphragme fermé (aux chiffres élevés), ce qui va obliger l’appareil à déterminer une vitesse d’obturateur faible. Problème : risque de bougé.

Conditions de prise de vue : Diaphragme f.22 vitesse 1/100ème (distance 1m). Tout est net.

Solution 2 : Vous choisissez une position de zoom grand angle. Vous serez obligé de vous rapprocher du sujet pour remplir votre viseur. Toute l’image sera bien nette mais vous perdez en discrétion et votre proximité perturbe votre modèle. En étant trop près, l’objectif provoque des distorsions peu agréables. Néanmoins, ce mode grand-angle vous permet de travailler avec un éclairage assez faible.

Zoom en position grand angle : 18mm (distance 1m). Tout est net.

2. Je veux un personnage net, un fond flou. Je ne veux pas de grande profondeur de champ.

Solution 1 : Je choisis un diaphragme ouvert (et une vitesse rapide). La mise au point devra être nécessairement précise. Pas de problème de bougé.

Diaphragme ouvert à f.3.5, vitesse rapide 1/2500ème Le sujet est net et le fond est flou.

Solution 2 : Vous utilisez le zoom en position téléobjectif. Votre appareil photo est bien maintenu. Ce réglage permet de rester éloigné du sujet (Attention, plus le cadre est serré, plus les risques de bougé sont grands). Les problèmes techniques font que, en position téléobjectif, le diaphragme ne peut s’ouvrir beaucoup et la vitesse doit être plus faible.

Zoom en position 200mm (distance 4m)

3. Mon sujet est en mouvement et j’ai besoin de le photographier en le laissant le plus net possible.

Solution 1 : Choix d’une vitesse élevée. C’est la solution de la sagesse et de la prudence. Le risque est d’obtenir une image figée ou rien n’indiquera que le sujet est en mouvement.

Vitesse lente (1/1000ème). Tout est net, figé. L’impression de vitesse n’existe pas.

Solution 2 : Le flou filé : Choisissez une vitesse lente . Avec cette vitesse lente, le sujet en mouvement sera immanquablement flou sauf si vous le calez à un endroit bien précis de votre viseur et le suivez tout en déclenchant en rafale pour être assuré d’obtenir, sur 100 déclenclenchements, 1 photo réussie… mais elle sera très parlante.

Vitesse lente (1/25ème). L’arrière-plan est flou avec des trainées latérales qui suggèrent la vitesse.

Autre flou filé : Vitesse 1/25ème, déplacement latéral rapide de l’appareil pour suivre le mobile.

3. Mon sujet est immobile mais j’ai envie de lui donner du mouvement, de la dynamique : Solution : choisissez une vitesse lente 15ème ou 30ème et déclenchez tout en zoomant. Attention, ne bougez pas votre appareil sinon le sujet sera flou.

Zoom filé : Vitesse lente 1/25ème, déclenchement et, simultanément, rotation de la bague de zoom.

Autre zoom filé : Vitesse lente 1/25ème, déclenchement et, simultanément, rotation de la bague de zoom.

4. Je veux de la lumière complémentaire, j’utilise le flash intégré dans l'appareil.
La meilleure et la pire des techniques d’éclairage. L’appareil envoie de la lumière dans l’axe de l’appareil, ce qui est contraire à tout éclairage naturel venant d’en haut, du soleil. Ne pas espérer réaliser des photos artistiques mais, pour les souvenirs, le flash dépanne bien malgré les conséquences techniques.

Inconvénient : Le flash supprime toutes les ombres sur un visage, lui enlevant tout relief. Par ailleurs, le sujet est souvent surexposé par rapport au fond. Sans oublier les yeux rouges lorsque l’éclair du flash traverse l’iris et illumine la rétine.
Il peut arriver que le flash se reflète sur une surface brillante, ce qui provoque une brillance très dommageable. Les appareils modernes sont suffisamment sensibles pour éviter le flash si on règle la sensibilité sur 3200 ISO ou même sur 6400. L’image sera plus pixellisée mais le sujet sera respecté. Ce mode est toléré dans les musées où le flash est interdit.

La lumière vient très nettement de l’avant, surexpose le premier plan.
Le sujet est trop régulièrement éclairé. Néanmoins, il a pu être photographié en pleine obscurité. Merci tout de même au coup de flash.

Débouchage d’un contre-jour : C’est la meilleure utilisation du flash. La lumière dominante provient bien, naturellement, du soleil et le coup de flash qui éclaire le visage n’est pas trop perceptible.

Contre-jour sans flash : le visage est trop sombre, il manque de détails.

Contre-jour avec flash : Le visage est bien échairé et on ressent bien la présence du soleil qui dessine un pinceau de lumière autour du sujet.

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Conclusion

Vous disposez maintenant de quelques éléments primordiaux pour mieux comprendre votre appareil. Mais attention tout de même, trop de technique tue l’intuition et la sensibilité. Vous savez maintenant mieux piloter votre appareil photo, mettez le sur le circuit et n’hésitez pas à chercher diverses solutions, sans oublier de tourner autour de votre sujet en variant les réglages et les angles de prise de vue.

Maîtrise du cadrage =>

 
 

... ou ceux effectués automatiquement par l’appareil. 
  

 
 

 Vous faites trop confiance à votre appareil!!!
 
  

 
 

 
L’iris de l’œil.
 
  

 
 
     
Trou très ouvert.

  

 
 
 
Trou très fermé.
  

 
 
 
=> f.11, f.8, f.5.6,f. 4, f.3.5, ...…
  

 
 
 
=> 50ème de seconde, 100ème,  200ème, 400ème…,...
  

 
 
 
Vers les grands chiffres.

  

 
 
 
Peu de lumière.
  

 
 
 
Comme un rideau qui s'ouvre et se referme.
  

 
 
 
...ou ASA pour ceux qui parlent en ancien francs !!!
  

 
 
 
=>  …400, 800, 1200…, ...
  

 
 
 
=> …400, 200, 100, ...
  

 
 
 
Petite focale ou grand angle : petits chiffres : 16mm, 24mm, ...
  

 
 
 
Focale  élevée ou téléobjectif: 160mm, 200mm, ...
  

 
 
 
Vitesse rapide pour figer le mouvement et diaphragme ouvert.
  

 
 
 
Vitesse rapide et diaphragme ouvert pour une profondeur de champ optimisée.
  

 
 
 
Vitesse lente, diaphragme fermé pour une profondeur de champ maximale.
  

 
 
 
=> diaphragme ouvert : faible profondeur de  champ, mise au point précise.
  

 
 
 
=> le diaphragme sera plus fermé, permettant une grande profondeur de champ  et une mise au point nécessitant moins d’attention.
  

 
 
 
Un pied serait le bienvenu !
  

 
 
 
Yeux rouges, gommage de toutes les ombres,  surexposition du sujet principal, fonds trop noirs.
  

 
 
 
Un gros cachet qu'il faut tout de même avaler !!!
eu se prononce "e"

  e devant deux consonnes se prononce "é"

  e final est muet !!!
jeunesse => seulement 2 syllabes à prononcer en un seul bloc : jenes'
  

 
 
     

Un long traitement  qui est à la base de la guérison !!!
Notez les critères qui vous  obligeront à réenregistrer votre texte :

  
    Mauvaise prononciation, 

    Hésitations 

    Lecture hachée, sans fluidité

    Mauvaises intonations

    Lecture trop rapide, trop lente 

    Syllabes mal prononcées