apothicaire Écrire une rédaction ou une dissertation

Se vacciner contre l'écriture banale :

La technique pour rédaction / dissertation

Une fois le sujet lu, relu, analysé et compris, jetez en vrac toutes les idées que vous soutiendrez, sans les hiérarchiser. L'organisation viendra au moment de la rédaction de votre plan. Ceci fait, le gros travail consiste à travailler votre introduction.

A– L’introduction.


L'introduction est fondamentale car lue en premier par le correcteur ou le lecteur et elle « donne le ton » du texte.

Vous devez atteindre trois objectifs :
a°) Présentez le sujet en définissant les termes de l’énoncé :
Expliquez les termes du sujet et délimitez-le, aussi, dans le temps et dans l’espace.


b°) Énoncez le sujet en le reprenant à votre compte
Lors d’une interview, le journaliste demande toujours à la personne questionnée de reprendre la question à son compte. La question posée est alors oubliée et le récit prend toute sa force. Pour une rédaction ou pour répondre à une question écrite lors d’un contrôle ou d’un rapport, quelle que soit la matière, reprenez de même la question en vous l’appropriant, comme s’il n’y avait pas eu de question.

c°) Annoncez le plan qui sera suivi dans la partie  développement. Vital !!!
« Après avoir étudié…, nous verrons…  »; ou « Dans un premier temps nous étudierons..., puis… , enfin... ».

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B- Le développement


Reprenez vos notes écrites « en vrac » et organisez-les en structurant votre plan de démonstration.
Il ne s’agit pas d’étaler vos connaissances, il s’agit de convaincre, de soutenir l’attention, d’être crédible et de ne pas lasser en défendant mal votre point de vue.
Organisez vos notes, les éléments qui sont destinés à convaincre ou à intéresser. Planifiez votre écrit. Une fois votre plan écrit, passez à la phase rédactionnelle.
Il est indispensable de rédiger préalablement, au brouillon, un plan bien précis mentionnant, au minimum, le titre de chaque paragraphe.

1. Le point de vue à défendre

Vous devez prendre position par rapport à l'affirmation sous-entendue dans la question. Vous avez le choix entre :
•             approuver cette affirmation ;
•             la réfuter ;
•             la nuancer.
Cette prise de position, si elle est bien ordonnée et bien argumentée, même si elle ne correspond pas à l’opinion de votre lecteur, sera lue dans son intégralité, respectée sinon appréciée. En général, dans les sujets de rédaction ou dissertation, il n’existe pas de bon ou de mauvais point de vue, de bonne ou de mauvaise réponse. Les sujets sont toujours conçus pour que n'importe quel point de vue soit défendable et les textes sont choisis en conséquence.
C'est la valeur de l'argumentation qui sera évaluée.

2. L’organisation des paragraphes

Sur le plan technique, chaque partie de votre développement sera organisée en paragraphes. Alors,  n’oubliez pas : « séparez le texte en paragraphes à l’endroit du changement d’idées ».
Tout paragraphe contient au moins trois parties, la quatrième étant facultative mais recommandée :


1. Énoncez l'idée principale du paragraphe
2. Illustrez l'idée principale du paragraphe
3. Expliquez l'idée principale du paragraphe
4. Rappelez l'idée principale du paragraphe et préparez le passage au paragraphe suivant (transition)

À éviter absolument :
— annoncer une proposition et en démontrer une autre, par glissements successifs ;
— annoncer une idée mais sans la démontrer suffisamment : On passe d’un cas particulier, sans préparation à une loi générale ;
— annoncer, démontrer, mais en oubliant de conclure ;
— écrire une suite d’exemples sans idée générale ;
— utiliser un exemple mal adapté à l’idée.
— confondre idée principale et anecdote.
— donner l’impression d’une confusion d’ensemble sans idée générale nette ;
— écrire un long bloc de texte, sans passage à la ligne.
Évitez d'expliquer au lecteur votre stratégie : Il faut éviter les formules du genre : « Maintenant que j'ai parlé des personnages, je vais aborder le langage. »


En tout état de cause, ne prenez pas vos désirs pour des réalités. Mettez-vous toujours à la place de votre lecteur qui est censé ne rien connaître du sujet que vous défendez. Donnez-lui envie de vous lire !!!

3. Les transitions entre les paragraphes

Une « transition » correspond à quelques phrases qui vont constituer un lien entre deux parties au sein du devoir.
Dans la transition, il s'agit de faire un rapide bilan de ce qui vient d'être vu mais aussi d'annoncer ce qui va être étudié, toujours selon un raisonnement structuré et logique. D'ailleurs, cette transition vous permet de vérifier si votre plan est défendable et donc cohérent.
Cette transition se situe à la fin d'un paragraphe ou au début du paragraphe suivant. Le lien doit être logique, il doit relier les deux idées de manière cohérente (lien de cause à effet, lien chronologique, etc.). On peut partir de l'idée que l'on vient d'exposer puis, dans la même phrase, glisser vers l'idée principale qui va suivre. Il est possible d’utiliser ce type de conducteur :
la première étape répète l'axe principal de la partie que vous venez d'achever. C'est une sorte de « brique-du-passé » qui rappelle la partie précédente,
la deuxième étape fait un lien logique et cohérent entre l'axe principal de la partie qu'on vient d'achever et l'axe principal de la partie qu'on va développer juste après. C'est une sorte de « ciment-entre-briques » qui explique pourquoi on peut mettre une brique sur l'autre.
la troisième étape annonce clairement l'axe principal de la partie qui va ensuite être traitée. C'est une sorte de « brique-de-l'avenir » qui présente la partie qui suit la transition.

Les marqueurs de transition
Voici quelques exemples de mots qui facilitent l’élaboration du lien :

Introduire

Ajouter

Nuancer

Conclure

Tout d'abord

D'autre part

Par contre

En somme

En premier lieu

Par ailleurs

Ainsi

On le voit

Pour commencer

De plus,

Cependant, Toutefois

Bref

D'entrée de jeu

En outre

Quant à

Finalement

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C- LA CONCLUSION

La conclusion est l'aboutissement de la réflexion. Elle doit donc révéler le résultat de cette démonstration et la manière utilisée pour y parvenir. Elle fait le bilan de l’argumentation.
C’est à cet endroit que la réponse à la question initiale prend tout son sens, s'appuyant sur le développement qui précède.

Trois parties forment la conclusion :

POUR PLUS DE FACILITÉS, vous pouvez télécharger la fiche papier qui résume cette page.

docteur <== Retour vers le choix du texte à écrire

Elle doit donc être rédigée préalablement au brouillon et sa forme doit être particulièrement soignée.

Si le sujet contient un mot comme guerre totale, communisme, totalitarisme… ces mots doivent être définis d’entrée !!! Un paragraphe = une idée !!!

Quelle période ? Quels territoires sont concernés par le sujet ? Où ? Quoi ? Quand ? Qui ?
À la question « Avez-vous l’accident ? », le témoin se doit de commencer son interview par « J’ai bien vu l’accident, j’étais à 50 mètres lorsque la voiture… ».

 Si le sujet est « la Grande guerre, une guerre totale. », commencez votre introduction par : «En quoi la Grande guerre est-une guerre totale ? ». De même, «Les États-Unis: une superpuissance » : « En quoi... ? »

Un verbe pour la proposition principale et un verbe par proposition subordonnée ou coordonnée.

Mais, pitié, n’abusez pas trop de ces mots, vous feriez preuve d’un certain manque d’imagination !!!

N’hésitez pas à composer une autre phrase. 
« Le chat roux qui miaulait désespérément sous mes fenêtres avait faim. »
Cette phrase complexe est, en fait la compression de deux phrases : « Le chat roux miaulait désespérément sous mes fenêtres. Il avait faim ! ». À vous de choisir la forme qui sera la plus plaisante à lire.

  • Juxtaposition : les phrases simples sont mises côte à côte : « Pierre peint, Paul regarde ».
  • Fusionnement : les phrases simples sont emboîtées. « Je l'ai lu, dit Martine, en reposant le livre. »
  • Coordination : les phrases simples sont rattachées les unes aux autres : « Mathis plaisante et Pierre rit ». Le rattachement se fait à l'aide de mots spécifiques, les outils de coordination, « mais, ou, et, donc, or, ni, car ».
    « Il pleuvait mais Hélène avait envie d’aller au jardin »
  • Subordination : : les phrases simples peuvent aussi être rattachées entre elles par des pronoms relatifs (qui, que, quoi, dont, où, lequel, duquel, auquel…) ou des conjonctions de subordination (quand, parce que, si, que, pour que, avant que, etc.).
    « Fatigué, les muscles noués, je me demandais si j'allais avoir la force de continuer quand, surgi de nulle part, un taxi roulant vers le centre-ville apparut dans mon champ visuel. »
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