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Service d'allergie à la LECTURE |
Vous n'êtes plus allergique, vous pouvez lire cette histoire pour le plaisir
N'oubliez pas, tout de même les consignes essentielles :1. Pour la lecture des mots : je pose mes yeux sur la syllabe N°1 d’un mot, je la garde dans ma tête, je décode la syllabe N°2 (rattachez N°1 avec N°2), puis la N°3 (rattachez N°1, N°2 et N°3). J'en fais un bloc et, seulement maintenant, je prononce le mot en une seule fois.
2. Pour la lecture des phrases : je lis des yeux le mot N°2 pendant que je prononce le mot N°1, puis j'enchaîne les deux mots N°1-N°2 sans m’interrompre. Je respecte les liaisons et la ponctuation.
3. Pour la lecture d'un texte, je prends l'intonation de la conversation, je rythme mes phrases, je fais, même de tête, une lecture expressive.
4. Pour m'amuser et conserver mes acquis, je l'enregistre.
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LA TRAVERSÉE DE L’OCÉAN
- Julie, va prendre ton bain !
- Papa ! Attends un peu, je finis mon pliage. Tu sais, je fais un beau bateau ! Un bateau en papier !- Dépêche-toi, l’eau va refroidir.
- Ça y est, j’ai fini. Oh merci Papa pour les sels de bain, l’eau est toute bleue, comme une mer. Mon bateau va bien flotter.
Julie rentre dans l’eau bien chaude, pose son bateau sur l’eau.
- Papa ! Mon bateau flotte ! Il flotte très bien. Je hisse la grand’ voile, je déroule le génois et je vais de l’autre côté de la mer ! Au revoir Papa !
Julie souffle sur son bateau de papier qui s’éloigne de la côte. Il gîte même un peu, prend de la vitesse. Julie regarde derrière elle. La terre s’éloigne rapidement. Elle est maintenant en pleine mer. Direction, plein Ouest ! La navigation est très belle. Le vent se lève un peu mais pas de quoi affoler Julie qui en a vu d’autres. Elle va naviguer ainsi toute la journée. Oh ! Le beau coucher de soleil ! Le ciel est d’un rouge comme jamais elle ne l’avait encore vu. Puis la nuit tombe. Julie allume les feux de route du bateau, ces lumières qui permettront aux navires qu’elle pourrait croiser de la voir et de l’éviter. Le vent faiblit un peu mais le bateau avance toujours bien. Et, ainsi, toute la nuit, le bateau trace sa route sur l’océan bien calme. Julie a bien un peu sommeil mais les étoiles sont si belles qu’elle ne cesse de les contempler et d’essayer de savoir d’où elles viennent, où elles vont. Une parmi toutes les autres lui donne son cap et lui permet, malgré la nuit bien noire, de se diriger vers son objectif.
Le lever de soleil est grandiose. La journée va être très belle, Julie y croit. Pourtant, très vite, le vent se lève et devient plus puissant. Il faut réduire la toile. Julie va au pied du mât et rentre une partie de la grand’voile. Elle rentre aussi un peu de génois. Ses voiles sont maintenant assez réduites pour que le bateau puisse avancer toujours aussi vite mais en gîtant moins. Les vagues sont hautes. Julie n’en a pas peur. Il faut dire que son voilier navigue admirablement bien. Néanmoins quelques-unes claquent sur la coque et éclaboussent Julie qui est trempée. Elle éclate de rire, descend mettre un ciré et remonte très vite pour reprendre la barre. Les coups de vent et les énormes vagues l’obligent à s’arc-bouter sur la grande roue de la barre. Tout va bien ! Quel beau bateau !!! Soudain, Julie s’écrie :
- Oh ! Des dauphins ! Ils sont au moins trois. Deux grands et un petit. Toute la famille. Bonjour les amis ! Vous faites route avec moi ?
Pour toute réponse, le plus petit, très joueur bondit très haut, au-dessus du bateau, comme pour dire bonjour à Julie. Toute la famille l’accompagne ainsi pendant plusieurs heures. Une nouvelle nuit tombe maintenant. Le vent a bien diminué et Julie peut remettre toute la toile. Elle hisse la grand’voile, déroule le génois. Julie bloque la barre. Elle peut s’accorder un petit peu de repos et de sommeil. Il lui suffit de vérifier de temps à autre que tout va bien avant de se rendormir pour quelques minutes. Le lendemain, dès le lever de soleil, une surprise attend Julie :
- Mes dauphins !!! Vous m’avez suivie toute la nuit. Comme je suis heureuse ! Vous devez savoir que je vais de l’autre côté de la mer. Alors, s’il vous plait, guidez-moi ! Je ne suis plus sûre de mon cap. J’ai peur d’être perdue ! Toute seule ! Au milieu de tout ce bleu !
À ce moment, les dauphins obliquent un peu pour lui montrer la bonne direction. Julie, rassurée, modifie alors son cap. Et, après une nouvelle nuit, tout aussi calme, au lever du jour, elle aperçoit, tout là bas sur l’horizon, une zone sombre :
- C’est la terre ! Oui, J’en suis sûre, c’est la terre. J’ai réussi ! Merci mon bateau ! Merci les dauphins !
Son arrivée est inoubliable. La population est massée sur le quai pour l’acclamer. Pensez–vous ! C’est la première petite fille à avoir traversé cette mer si dangereuse, toute seule sur son bateau. Elle se repose quelques jours mais il lui tarde de repartir. Après avoir embarqué assez d’eau et de nourriture pour un autre grand voyage, elle remonte sur son bateau. Un souffle et le bateau s’éloigne du quai. Julie ressent de nouveau les belles sensations de la navigation. Mais il fait tout de même un peu froid, plus froid qu’à l’aller. Elle n’est peut-être pas assez couverte !
- Oh ! Julie, ma petite Julie ! Mais tu t’es endormie dans ton bain ! L’eau est toute froide !
- Papa ! Tu sais ! C’est décidé, plus tard, je deviendrai une navigatrice, une grande navigatrice ! Oh non ! fais attention ! Va mettre mon bateau en papier sur mon bureau avant qu’il ne soit trop mouillé et qu’il ne s’abîme. Ce sera mon modèle quand j’en fabriquerai un vrai !!!
Pierre de Logos
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ATTENTION !!! Placez le micro à moins de 50cm de votre bouche. N’ayez pas peur de la voix qui sort de l’appareil, c’est bien votre voix telle que nous l’entendons. Vous, vous l’entendez déformée par la résonnance de votre boite crânienne.
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