apothicaire Écrire une histoire, écrire un scénario

Se vacciner contre l'écriture facile :

Écrire une histoire ou un scénario

L'écriture et la narration sont deux faces d'une même pièce, l'une ne devrait pas aller sans l'autre. Notre objectif est de vous aider à raconter des histoires à un public de façon originale et addictive. Comment ? En employant des techniques de narration bien précises.

Même si vous avez une belle idée d'histoire à raconter, respectez votre lecteur

Raconter une histoire par écrit, c'est aussi se créer des images dans la tête, des scènes, cinématographiques. Alors, pourquoi ne pas s'essayer à rédiger ce que le cinéma appelle une continuité dialoguée, un scénario ? Nous pouvons vous proposer quelques pistes.

Les constituants essentiels de tout scénario :

1. L’invention de l’histoire - l’idée du film, le pitch

Cette idée,(le pitch) doit être rédigée en 3 lignes maximum. Un pitch synthétise l'histoire d'une œuvre de fiction en une phrase, ou un petit paragraphe. Autrement dit, c'est l'argument, le ressort dramatique, ou encore l'accroche.

2. Le synopsis (résumé de l'histoire)

Il s’agit ici de faire un résumé du scénario.
Il doit être précis, et donner en quelques lignes l’idée général du projet.

Le synopsis évoque le plan du film sans enrévéler l'intrigue. C'est un résumé du scénario qui décrit les grandes lignes de l'histoire et qui permet de se faire une idée globale du thème et de l'évolution des personnages. Il sert à présenter un projet de scénario au producteur, au réalisateur potentiel, aux acteurs pressentis.

Dans le synopsis pas de dialogues, pas de détails. On le rédige au présent de l’indicatif et à la 3ème personne du singulier..

Longueur

 

3. Le scénario

Un scénario est un récit technico-littéraire destiné à être filmé, rédigé dans le cas d'une fiction, dessiné dans le cas d'une bande dessinée ou modélisé en 3D dans le cas d'un jeu vidéo ou d'un film d'animation. Il constitue l'une des étapes de la fabrication d'un film, étape importante qui conclut la phase de développement du projet (phase comprenant le travail sur des pitches, synopsis, séquenciers, traitements) et va permettre sa mise en production.

Avant de commencer à rédiger un scénario il est important de savoir qu'il doit se composer de plusieurs séquences (parties, chapitres, actes). 
Chaque séquence est composée de plusieurs scènes
Chaque scène est composée de plusieurs plans
Le plan c’est l’unité de base du langage cinématographique. Un plan peut être un plan-séquence et durer plusieurs minutes, voire toute la durée du film, reportage, etc.
Un plan débute au moment de l'annonce "Moteur" et se termine au moment de l'annonce "Coupez", sans montage intermédiaire.

Sans rentrer dans la stricte technique cinématographique du script et du story-board qui quittent le domaine de l'écriture littéraire, nous aborderons seulement la phase narration, type continuité dialoguée, structurée en séquences, scènes et plan qui constitue un scénario.

Deux règles gouvernent la narration : la clarté et la description.
La clarté : le scénario sera lu par plusieurs personnes dont des producteurs et il faut que l'histoire soit comprise rapidement, sans difficultés.
La description : le scénario est avant tout un outil de travail qui doit être précis pour les acteurs et le réalisateur.
Il comprend dialogues, attitudes des personnages et indications de mise en scène.

Si l'on peut définir l'écriture de fiction comme l'art d'écrire une histoire, les façons de la rendre visuelle et intéressante pour un public nécessitent des techniques d'écriture bien précises que l'on résume sous le terme NARRATION.

Attention, vous pouvez décrire précisément un personnage, sa maison, ses routines, ses actions, ce n'est pas pour cela que vous allez le rendre intéressant pour un spectateur, ni même construire une histoire qui tienne la route. Mais, dès lors que vous évoquerez les objectifs, mystères, conflits, tâches, en gros toutes ces fonctions dramatiques qui font la base de la dramaturgie, vous entrerez dans le domaine de la narration avec pour seule préoccupation, le spectateur.

 

Tout récit peut être décomposé en deux éléments simples :

Le DÉCLENCHEUR qui décrit le protagoniste, l'objectif, les obstacles et les enjeux. En effet, dans la plupart des histoires, vous avez toujours un héros qui essaie de faire quelque chose. Pour rendre son objectif intéressant, il vous suffit de mettre des obstacles sur sa route. Naturellement, parce que ces obstacles empêchent votre héros de faire ce qu'il veut, du conflit émerge et le conflit est ce qui conduit au divertissement. Quand le spectateur a envie de savoir comment le conflit sera résolu, vous avez gagné.

Le MYSTÈRE : si vous ne commencez pas votre récit autour d'un personnage avec un déclencheur clair, vous pouvez toujours vous appuyer sur une logique de mystère. C'est l'autre manière de débuter un récit et c'est ce que nous proposent la plupart des séries policières (qui a tué qui et pourquoi ?). En général, le spectateur continue à regarder un film ou une série parce qu'il veut des réponses à ces questions. Notez, cependant, que les mystères finissent toujours par être reliés à des objectifs que souhaitent atteindre des personnages. La boucle est bouclée.

Si vous maîtrisez bien ces deux composantes, vous avez de bonnes chances de pouvoir divertir votre auditoire et d'être un bon conteur.

 

ÉCRIRE OU RACONTER ?

Il ne suffit pas d'être un bon auteur pour être un bon scénariste et inversement. Si vos personnages n'ont pas d'objectifs forts ou si vos mystères ne sont pas convaincants, vous ne réussirez pas à captiver votre auditoire. Si, à chacun de vos envois de scénarios aux producteurs, vous avez comme retour : « Votre projet est très bien écrit mais il ne nous a pas convaincu », c'est probablement parce que vous avez confondu écrire et raconter.

Une règle essentielle : Plus chaque scène aura son propre objectif, son propre mystère, sa propre idée, plus l'envie de la lire puis de la réaliser sera grande.

Dans un scénario, on vous pardonnera toujours le style si vous avez la maîtrise de l'art de raconter une histoire en vous servant des bons outils aux bons moments.

Si vous n'avez pas mis en place les fonctions dramatiques essentielles pour soutenir votre histoire, vous ne retiendrez pas votre lecteur et votre spectateur.

L'écriture d'un scénario n'est pas une accumulation d'effets de styles mais elle se concrétise par l'art de conter une histoire. Plus tôt vous l'aurez compris, plus vite vous réussirez.

Pour concrétiser ces quelques règles, nous vous proposons de rédiger un scénario ou une histoire pour votre plaisir. Évidemment, nous ne vous proposons pas de correction. Seul votre entourage pourra vous donner un avis pertinent.

 

 

 

 

DES IMAGES COMME DÉCLENCHEUR D'IDÉE

Si vous n'avez pas d'idée, nous pouvons vous proposer une série d'images sur lesquelles vous pouvez ancrer votre scénario. Toutes ne seront pas utiles, il vous en manquera certainement suite à votre imaginaire, l'essentiel c'est d'avoir l'idée de départ et de profiter d'une situation.

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1. L’invention de l’histoire - l’idée du film - le pitch

Cette idée doit être rédigée en 3 lignes maximum. C’est, au départ, l’idée qui constitue l’envie de monter un projet.

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2. Le synopsis

Il s’agit ici de faire un résumé du scénario.
Il doit être précis, et donner en quelques lignes l’idée générale du projet.

Dans le synopsis pas de dialogues, pas de détails. On le rédige au présent de l’indicatif et à la 3ème personne du singulier.

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3. Le scénario

ÉCRIRE OU RACONTER ? Ne pas confondre ces deux notions!!!

Il ne suffit pas d'être un bon auteur pour être un bon scénariste et inversement. Si vos personnages n'ont pas d'objectifs forts ou si vos mystères ne sont pas convaincants, vous ne réussirez pas à captiver votre auditoire.

 

Le plan de votre scénario :

Introduction : Le prologue (présentation).
L'action est en germe ou déclenchée artificiellement (incident). Un personnage s'adresse indirectement au spectateur (confident, voix hors-champ, interrogatoire) ou retour en arrière sur la vie du personnage sous forme documentaire.
Le prologue doit provoquer une attente. Un déclencheur (évènement, faute volontaire ou involontaire) d'une série de conséquences malheureuses ou heureuses va engendrer un enjeu et un objectif.

Situer le décor, l'ambiance, éventuellement les personnages mais, contrairement à une dissertation, ne pas dévoiler votre plan.


Développement : Paragraphe par paragraphe (une idée par paragraphe), guidez le lecteur dans votre stratégie.

Intégrez des obstacles, conflits, résolution ; intrigues secondaires ; une difficulté croissante, crise, relance, obstacle décisif, la réussite de l'objectif ou l'échec.

  • Tragédie : héros confronté à une loi qui le dépasse (divine, sociale, sentimentale), fin tragique.
  • Comédie : punition légère, fin heureuse.
  • Épopée : progression vers un but noble, héros en conflit avec le mal.
  • Péripéties : évènements engendrés par le déclencheur. On ajoute différentes relances de l'action comme le renversement de situation.

Soignez votre style.

Dénouement et conclusion :

Résolution des conflits, de la tension. Il montre les conséquences de la réussite ou de l'échec de l'objectif et apportent des réponses aux questions restées en suspens.

La conclusion ne doit pas fermer votre propos. Ouvrez habilement sur l’avenir. 

Maintenant, à vous de jouer...

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POUR PLUS DE FACILITÉS, vous pouvez télécharger la fiche papier qui résume cette page.

 

docteur <== Retour vers le choix d'écriture

Et, si vous voulez en apprendre un peu plus sur la maîtrise de l'image, c'est ici ==>docteur

 

 

Utilisez les noms les plus évocateurs
Habillez-ces noms d'adjectifs pertinents
Choisissez les verbes les plus proches de l'action
Utilisez les mots complémentaires qui structurent les propositions entre elles.
Liez les phrases entre elles..

Et, surtout, pas de fautes d'orthographe, pas de fautes de conjugaison.

De cette idée naitra :

  • un film d’animation,
  • un court-métrage,
  • une publicité,
  • un film d’entreprise
  • un documentaire,
  • un long-métrage...
Seule importe votre volonté de convaincre.
 
Mise en place du décor et de l'ambiance
 

Titre : Tilos un jeune pêcheur très pauvre

Notez les adjectifs choisis qui facilitent la visualisation les éléments du décor : vieille, petite, belles, vives, majestueux, vieux...

Titre : Tilos récolte une perle dans une huitre

Titre : Tilos vend la perle au capitaine du Poséidon.

Titre : Le roi rachète la perle et la donne à sa fille

Titre : La princesse veut connaître l’histoire de la perle

Titre : la princesse s’échappe du palais et embarque sur le Poséidon

Titre : Le bateau arrive dans le port de Tilos

La princesse rencontre Tilos et le miracle se produit.

Tilos rachète le Poséidon et ramène la princesse chez son père

Une fin heureuse


Les mots complémentaires
qui donnent la tonalité à chaque phrase :  Chaque, qu'il, juste assez, jamais, trop, encore, parmi.

Les mots clefs qui "accrochent" le lecteur : étonnement, perle, surnaturel, trouvaille, goélette, pièces d’or, pêche miraculeuse, magique, aimer.

La concordance des temps : le temps dominant est le passé (imparfait pour les actions longues, passé simple pour les actions brèves) mais il est possible d'employer aussi le conditionnel présent pour marquer une condition le mot "si" sous-entendu : "quiconque la porterait ne saurait aimer"

Le rythme du paragraphe : le dialogue direct. Bien citer les personnages qui s'expriment et à qui ils s'adressent pour faciliter la lecture: Père, ma fille...

Phase repos pour le lecteur après l'action provoquée par le dialogue dynamique. Les phrases sont plus longues, plus descriptives.

Les noms importants : Perle, Capitaine, vaisseau, pêcheur, colère, servante, marins, équipage

Les mots qui "accrochent" : brûlure, intense, accroissant, désir, rêves.

Changement de décor et état d'esprit : nuit, ample blouse, bonnet, port, Poseidon, cacher derrière cordages. anxiété, lourde, balancer, vagues.

Les mots pour décrire la vie à bord et la motivation ultime : hasarda, cachette, saisit, drisse rugueuse, clavecin, aiguille, tire, forces, chaleur de la perle, audace, marin, corvées, manœuvres.

Faire monter la pression avec des mots bien choisis : brûla, intensément,

Description du nouveu décor :Soleil levant, hautes falaises, Poséidon entrait dans la rade, Tilos allait quitter le quai.

Les verbes d'action efficaces : retrouva, tressaillit, sortit , se dirigea, leva, reconnut, sauta, saisissait, s’échappèrent, regardait, tenait, s’écoulait.

Les mots importants de la scène finale : riche, acheta, bonheur, demander la main de sa fille, royal, radieuse, élégant.

L'ouverture vers l'avenir : pardonna, cœur en fête, mariage, Prince, futur Roi.

Les noms clefs qui campent le décor avec leur adjectif qui précisent leur sens : île (petite, sauvage, râpée), fermiers, pêcheurs (pauvres), vie (difficile), mer (pas clémente).

Les noms clefs qui campent le décor avec leur adjectif qui précisent leur sens : île (petite, sauvage, râpée), fermiers, pêcheurs (pauvres), vie (difficile), mer (pas clémente).

L’histoire perdrait alors tout intérêt.

Faites le progresser dans la compréhension de votre intrigue.
 

Utilisez les noms les plus évocateurs
Habillez-ces noms d'adjectifs pertinents
Choisissez les verbes les plus proches de l'action
Utilisez les mots complémentaires qui structurent les propositions entre elles.
Liez les phrases entre elles.

Faites que le lecteur puisse prolonger votre pensée !!!
Seule importe votre volonté de convaincre.
Ne pas confondre !!!
Une scène, une idée.
(résumé de l'histoire)

Garder en tête les deux règles qui gouvernent la narration : la clarté et la description.
La clarté : le scénario sera lu par plusieurs personnes dont des producteurs et il faut que l'histoire soit comprise rapidement, sans difficultés.
La description : le scénario est avant tout un outil de travail qui doit être précis pour les acteurs et le réalisateur.
Il comprend dialogues, attitudes des personnages et indications de mise en scène.

Une règle essentielle : Plus chaque scène aura son propre objectif, son propre mystère, sa propre idée, plus l'envie de la lire puis de la réaliser sera grande.