Que nous est –il proposé?

Dans le domaine de la lecture, le rôle des parents est souvent oublié. Son apprentissage est considéré comme étant du ressort de l’école, comme si les parents ne pouvaient pas être capable eux-mêmes de faire découvrir à leurs enfants l’univers de l’écrit. Des enseignantes, en école maternelle, lorsque des parents demandent de l’aide pour guider leurs enfants, ont tendance, à leur répondre : « Ne faites rien, l’année prochaine, en cours préparatoire, les enseignants de primaire s’en chargeront… »

Depuis Jules Ferry l’enseignement de la lecture est devenu obligatoire dans le cadre de l’école. Mais il n’est nulle part précisé «Quoi lire ? » « Comment lire ? » Au sein d’une même école, les choix des manuels ne sont déjà pas forcément les mêmes. C’est dire qu’il reste encore des choses à accomplir dans ce domaine et qu’il n’y a malheureusement pas de méthodes miracles assurant que tout enfant parviendra, grâce à elles, à savoir lire. Je me souviens de l’enseignante qui devait m’apprendre à lire. Elle avait choisi comme support « L’odyssée » d’Homère. L’histoire est magnifique je le lui accorde, mais lorsque l’enfant en est encore qu’au déchiffrage, des œuvres plus lisibles sont disponibles.

Dites-vous bien qu’aucune méthode n’est véritablement adaptée. Vouloir enseigner la lecture avec des codes à acquérir suivant  un rythme bien précis et dans un temps déterminé relève d’une nécessité, pas d’un apprentissage réel, permettant à l’enfant de faire ses propres découvertes. Néanmoins  certaines méthodes ont fait leur preuve et peuvent potentiellement vous servir de support  comme :

– « La méthode Boesher », toujours rééditée, avec des cahiers d’exercices complémentaires.

– « Daniel et Valérie »  qui aura servi de support d’apprentissage à de nombreux lecteurs dont certains d’entre vous font surement partie et qui, par expérience, m’a bien aidée à guider mes propres enfants dans leur démarrage de la lecture. Il existe une version pour les plus jeunes, particulièrement bien faite. Pour accompagner les livres, des cahiers d’exercices très progressifs accompagnent chacun des chapitres. L’enfant est amené à utiliser des étiquettes pour reconstruire lui-même des phrases. La manipulation de mots du texte, sous forme d’étiquettes, donne à l’enfant la possibilité de reconstruire les phrases proposées et lui donne aussi la possibilité d’en construire de nouvelles. Il apprend ainsi progressivement la notion de sujet, de verbe et de complément, nécessaire à la construction d’une phrase grammaticalement correcte.

Le plus récent « Léo et Léa » offre tout un travail d’orthophoniste intéressant pour la compréhension des sons ainsi que des pistes de compréhension du mécanisme de la lecture. L’enfant y lit des dessins, des sons qu’il va devoir combiner entre eux. Le son produit peut surprendre car il va, parfois, falloir lire des sons et non pas des mots ayant un sens. Personnellement, je ne suis pas favorable à la combinaison de sons ne voulant rien dire. Même mes enfants n’ont pas apprécié. Pour nous la lecture passe par la compréhension de ce que nous lisons.

Pour aborder la lecture on peut aussi avoir recours au langage des signes et, par le mouvement, intégrer les sons produits. Quelques rares enseignants utilisent cette méthode, même avec des enfants ne montrant aucun problème particulier. Les sons s’inscrivent alors en quelque sorte dans leur corps.

Comme pour beaucoup de choses, aucune méthode n’est parfaite et c’est surement un mélange de toutes ces pistes qui fera de votre enfant un bon lecteur.

Un « bon lecteur », est celui qui prend un livre et peut le lire à haute voix en captivant son auditoire. Il respire, met le ton, comprend ce qu’il lit et arrive à nous le faire comprendre aussi.

Lorsque vous guidez vos enfants dans l’apprentissage de la lecture, faites attention à la ponctuation. C’est elle, qui donne du sens, qui rythme la lecture. Il faut insister sur son importance. Marquer un temps d’arrêt en présence d’un point, respirer à la virgule, chanter sur le ton interrogatif, exclamatif…

Dès qu’un enfant commence à lire, n’hésitez pas lui demander de lire une histoire très simple à un plus jeûne. Il sera très fier d’y arriver tout seul.

Mais, aussi, n’hésitez pas à lire avec lui. Avec mes propres enfants nous avons souvent alterné une page l’un, une page l’autre, comme cela la lecture parait moins longue. Je favorisais également les livres contenant des dialogues pour que chacun d’entre nous puisse avoir un personnage à jouer en lisant.

Certains livres offrent aussi un mélange de textes et d’images. Lire l’image, pour un enfant, c’est déjà avoir la possibilité d’être actif en participant à la lecture. Cela est très motivant.

Maintenant, même en suivant consciencieusement ces méthodes votre enfant ne saura pas forcément lire à la perfection et, surtout, vous allez devoir vous assurez de sa compréhension. Un enfant peut très bien lire à l’oral sans pour autant comprendre ce qu’il lit.

                                    Comment vérifier la compréhension?

Pour vous permettre de vérifier la compréhension de ce qu’il vient de lire, un bon nombre de « tests », beaucoup de textes trouvés dans des manuels scolaires sont suivis de questions obligeant l’enfant à reformuler ce qu’il a lu et à réfléchir à la réponse qu’il devra apporter. Parfois simplement des « vrais » ou « faux » suffisent à nous éclairer sur la compréhension du contenu du texte.

Il existe plusieurs styles d’exercice pour s’entrainer à la lecture et sa compréhension.

L’un d’entre aux s’appelle « des mots en trop ». Dans ce type d’exercices un ou plusieurs mots en trop se sont « égarés » dans les phrases et n’ont rien à y faire. Votre enfant devra les identifier puis recopier les phrases comme elles auraient dû être écrites. Vous pouvez très facilement réaliser vous-même ce genre d’exercice. Vous aurez juste à en donner la consigne à votre enfant : « tu trouveras un mot en trop dans chacune des phrases que je vais t’écrire, tu dois le supprimer ».

Exemple : La lecture demande de la beaucoup concentration.                   La lecture demande de la concentration.

Un autre a pour nom « les mots perdus ». Cette fois un mot est perdu et n’apparait plus dans la phrase il va falloir que votre enfant le remette à sa place. Exemple : Tu fais vraiment des en lecture. (progrès)                   Tu fais vraiment des progrès en lecture.

Vous pouvez aussi proposer aux enfants de jouer au «  bon mot ». Ecrivez une phrase et proposer lui de choisir entre deux mots pour reconstruire la phrase comme il convient.

Exemple : Il y a beaucoup de lecteurs dans le monde ! On pourrait penser qu’il est inutile de s’entrainer  (pourtant / car) les enfants ont besoin d’aide.

Il y a beaucoup de lecteurs dans le monde ! On pourrait penser qu’il est inutile de s‘entrainer, pourtant les enfants ont besoin d’aide.

Pour parfaire l’apprentissage de la lecture et sa bonne compréhension, n’hésitez pas à donner à votre enfant des récits qu’il devra reconstituer et dont il devra donner le bon ordre.

Pensez aussi à la lecture d’implicite, il peut y avoir en matière de lecture  des idées véhiculées par les mots mais qui ne sont pas marquées précisément. Exemple: Maman est très en retard aujourd’hui, elle a préparé la pâte, réglé la température du four, choisi les décorations et les bougies. Que fait maman?…..

Dans le commerce, la collection « l’Atelier de lecture » propose des objectifs de lecture très progressifs avec une grille de suivi qui permet de bien intégrer les différents textes proposés.

Enfin, juste pour vérifier vos propres compétences en matière de lecture ainsi que celles des gens qui vous entourent, un petit texte proposé par “le journal de mickey” va vous montrer que nous arrivions à lire des textes apparemment écrit en charabia. Vous retrouverez ce texte dans la partie : Comment approfondir? pour voir de quel manière vous aider à corriger les problèmes d’apprentissage de la lecture que vous pouvez avoir remarqué. Surtout ne vous découragez jamais!

“L”odrre des ltteers dnas un mto n’a pas d’ipmrotncae,

la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soeint à la bnnoe pclae.

Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie sans porblème.

C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot”.